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A SAINT OUEN LES DESSOUS DE LA VILLE
15 décembre 2006

PAS DE CHANCE POUR 2007

condamnation de Pierre Goldberg

Allier . Le député PCF a été déchu de son mandat, mercredi, en cassation, dans une affaire d’emplois fictifs présumés, malgré la relaxe prononcée en 2003.

C’est avec la plus grande stupéfaction que la population de la circonscription de Montluçon et les élus et responsables communistes du département de l’Allier ont appris le jugement de la Cour de cassation de Paris pris mercredi à l’encontre du député PCF Pierre Goldberg, ainsi que de Jean-Claude Micouraud, ancien maire de Montluçon, et de Denis Planchet, ancien secrétaire général de mairie, poursuivis dans le cadre d’une affaire de présumés emplois fictifs entre 1989 et 2000 à la mairie de Montluçon. Au terme du verdict rendu par les magistrats, qui clôt sans appel possible désormais une procédure vieille de six ans, Pierre Goldberg a été condamné à six mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité, ce qui entraîne la perte de son mandat à l’Assemblée nationale. Jean-Claude Micouraud, qui avait succédé à Pierre Goldberg à la fonction de maire de Montluçon, et Denis Planchet écopent respectivement de cinq et trois mois de prison avec sursis, peines également assorties d’une inéligibilité d’un an.

Un jugement incompréhensible qui confine à l’« acharnement », a aussitôt dénoncé Pierre Goldberg, au cours d’un rassemblement de soutien aux trois condamnés qui s’est tenu, hier, à Montluçon, tant il va à l’encontre d’un précédent verdict prononcé par la cour d’appel de Riom, en 2003, qui avait conclu à la complète innocence et à la relaxe des prévenus. La condamnation est d’autant plus infamante qu’il a été confirmé par toutes les juridictions qu’à aucun moment les accusés n’ont bénéficié du moindre euro d’enrichissement personnel. Mieux, selon la cour d’appel de Riom, il est établi que « l’incrimination ne vise pas non plus l’existence d’emplois dits fictifs », que « les tâches et les missions de ces agents (occupant les fameux emplois présumés fictifs - NDLR) ont été considérées par le ministère public comme conformes à une activité de nature essentiellement administrative relevant de ce type d’emplois », et donc parfaitement légales...

Une accusation sans fondement, donc, qui n’a cependant pas empêché le procureur près du tribunal de Riom de faire appel de cette relaxe. Pourquoi cet acharnement ? C’est la question légitime que les trois hommes et leurs soutiens posent aujourd’hui, en relevant des coïncidences troublantes dans les calendriers judiciaire et électoral. Ainsi, de même que le premier jugement dans cette affaire fut rendu quelques semaines avant les élections législatives de 2002, pour lesquelles le nouveau maire UMP de Montluçon, Daniel Dugléry, avait espéré en vain conquérir le siège détenu par Pierre Goldberg, le jugement définitif tombe seulement aujourd’hui, « c’est-à-dire moins de neuf mois avant les élections législatives de mai-juin 2007 », ce qui empêche l’organisation d’une partielle, et interdit à Pierre Goldberg de se représenter à la députation.

Face à cette décision « injuste » pour « faire taire une voix » qui dérange, Pierre Goldberg ne baisse pas les bras. « Je continue » le combat contre les injustices et pour sa circonscription, a-t-il déclaré, hier, au milieu de ses soutiens et de la population. « J’ai reçu le plus précieux des concours de mon président de groupe, Alain Bocquet », député du Nord, qui, en son absence, portera ses interventions au Parlement et dans les ministères.

Source l'humanité

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